La survie des dialysés en Ukraine
Depuis plus de dix ans, les médecins spécialisés en maladies des reins ont tiré la sonnette d’alarme. Le coût d’une dialyse et le manque de matériel commençaient à devenir inquiétant. Or, depuis 10 ans, rien n’a été fait dans ce sens. Seul des esprits mercantiles ont flairé la possibilité de se faire de l’argent facile en installant des centres de dialyses privés inaccessibles au plus grand nombre. En parallèle la législation en matière de don d’organe n’a pas du tout évolué. Seul quelques dizaines d’opération ont lieu chaque année quand il en faudrait plusieurs milliers. Cette pénurie et la pauvreté du pays ont entraîné une autre activité lucrative : le trafic d’organes. Une dizaine de praticiens ont été arrêtés et sont actuellement sous les verrous. Depuis 2005, AICM a permis avec la collaboration de la société FRESENIUS/GAMBRO de récupérer une centaine de machine de dialyse et 8 systèmes de filtration. Dans le même temps, le Ministère de la Santé a acheté une trentaine de machines de dialyse exotiques qui sont en panne en quelques mois. AICM a ainsi participé à la restauration de 5 centres de dialyse qui reçoivent chacun environ 200 patients par semaine. Il y a environ 30.000 insuffisants rénaux dans le pays ce qui est un taux très élevé mais qui s’explique par la qualité de vie et le manque de suivi médical, surtout pour les diabétiques. Sur l’année 2011, AICM envisage d’installer un nouveau centre de dialyse à Odessa avant la fin de l’année.